{ A la recherche d'une silhouette disparue ...

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Les tunnels
11H37 PM
Nick Walters

Après une journée à être restée avec la relève et ceux qu'on appelle les Geeks, je me sentait un peu trop enfermée, voir toujours les même personnes commençait à me rendre folle. Bien sûr je ne voulais pas affronter des renégats mais plutôt ils auront disparus mieux non seront. Et pourtant Nick est toujours dans mes pensées, pas une nuit, pas une journée sans que je ne pense à lui, pourquoi est-il partit ? Pourquoi m'abandonner, moi qui aurait tout donné pour lui. Alors que je marche dans la nuit j'essuie une larme qui roule sur ma joue droite, je ne devrais plus réagir ainsi maintenant, il faut vraiment que je m'endurcisse, j'en ai besoin pour pouvoir l'affronter. Chaque jour je m'entraîne pour ça, pour ce seul combat qui est le mien, personne n'aura le droit de le tuer à par moi !
C'est mon frère, c'est mon combat, ma vengeance.
Je me retrouve devant les tunnels, je les connais bien mais il est encore très facile de s'y égarer, un moment d'inattention et tout peut être perdu, un peu comme lors d'un combat contre les renégats, j'ai déjà vu tellement des miens mourir pour avoir un instant voulu sauver un des leurs et abandonner du regard une seconde leur adversaire le plus proche qui en avait profiter pour lui donner le coup fatal. Ces gens là n'ont aucun honneur, aucun amour propre ni même de sentiments. Cette haine grandit en moi et j'entre dans les tunnels avec vivacité, peut être en croiserais-je un ce soir, je serais seule à l'affronter et si ils sont plusieurs ... Alors je mourrais en combattant ce que je crois être juste.
Je marche depuis 10 minutes dans les tunnels, de quoi se perdre lorsqu'on ne les connait pas bien et je dois avouer que parfois j'ai l'impression d'être perdue, néanmoins je continue d'avancer, pas un bruit, tout est calme, la tension est toujours présente et elle s'accroit à chaque virage, peur d'un renégat trop bien caché, ou d'un groupe trop silencieux. J'ai toujours mon portable sur moi au cas où je me fasse attaquer mais je suis bien consciente qu'ils ne seront jamais assez rapides pour venir m'aider. Je tiens mon arme bien haut et ma lampe torche au dessus n'éclaire que faiblement pour ne pas me faire repérer trop vite. Et au moment où je m'y attend le moins, mon portable se met à vibrer dans la poche droite de ma paire de jeans me faisant sursauter.

- C'est pas vrai !!

Je murmure ces trois mots et m'insulte intérieurement de sursauter de cette façon, quelle idiote ! Si des renégats avaient été là ils auraient bien rit de me voir réagir ainsi. Je sors mon portable de ma poche et lit un message qui me demande où je suis et pourquoi je suis sortie si tard. Je réponds rapidement que je serai bien rentrée et remet mon portable dans ma poche. Je redresse ma lampe torche et mon arme et aperçoit une silhouette face à moi, j'inspire profondément, ami ou ennemi rien ne me le fait savoir.

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Quelque part dans le désert, à l'abri de tout les traqueurs et autres nuisibles, dans un camp remplis de tente toutes à moitiés déchirées un jeune homme fixait les étoiles plus brillantes que d'habitude. Lâchant un soupir, Nick tourna la tête sur le côté et pendant un court instant il crut voir sa soeur lui sourire. Comme ça, il l'avait tout simplement rêvé à ses côtés à sourire niaisement comme elle savait si bien le faire. Ce genre de sourire qu'il adorait voir sétirer sur son visage et qui lui faisait comprendre que le monde était beau et presque sans danger. Mais non, tout celà n'était qu'une illusion, une de plus d'ailleurs. Il se releva, essuya ses mains pleines de sable sur son jean et partit. Où ? A Eden. Non, il n'avait pas envie de suicide ce soir mais plutôt de voir son visage, juste pour pouvoir dormir en paix. Il passa devant les deux sentinelles du camp et elles jetèrent sur lui un regard d'incompréhension et avant même qu'elles ne lui pose la question du où il allait cette heure-là, il répondit simplement qu'il avait faim et qu'il allait chercher à manger. Même si ce n'était pas vrai qu'est-ce que celà pouvait bien changer ?

Plus les minutes s'écoulaient plus ses pas l'amenaient vers sa dernière famille. Alexia. son prénom résonnait dans sa tête et son coeur ne cessait de serrer en pensant à tout ce qu'il avait put lui faire. Lui qui lui avait promis qu'il la protégerait toujours. Non, on ne pouvait pas dire qu'il ne la protégeait plus, il veillait toujours sur elle même si physiquement il n'était pas à côté d'elle. Elle occupait souvent ses pensées et celà lui faisait parfois défaut quand il devait attaqué un groupe de la relève et avant chaque assaut, il priait pour qu'elle ne soit pas dans ce lot. Heureusement jamais ils ne s'était croisés et ce n'était sûrement pas plus mal comme ça. Comme il continuait de marcher sans trop réfléchir il heurta une branche basse d'un arbre qui se trouvait juste à l'entrée des tunnels. Si il n'était pas plus concentré il ne ferait pas long feu si il tombait nez à nez avec un traqueur.

Et le voilà enfin dans le dédale souterrain. Même si il avait toujours une certain appréhension à y entrer, le jeune homme avait appris le chemin le plus court pour rentrer dans la cité et il l'emprintait comme si il était tout à fait naturel. Au croisement de deux chemins un bruit de pas léger attira son intention. Il y avait donc quelqu'un d'autre. Discrètement il longea le mur humide et jeta un coup d'oeil discret à l'inconnu. Tout ce qu'il pouvait affirmer c'était que l'inconnue était une femme et qu'elle portait une arme ainsi qu'une lampe torche. Alors qu'elle range quelque chose dans sa poche, la lampe lui éclaire quelques instants le visage et les traits que la lumière dévoile lui font l'effet d'un vrai choc. Sans plus aucunes mesures de sécurités il se place devant elle, complètement désarmé alors qu'elle pointe son arme sur lui. Connaissant la haine qu'elle peut éprouver pour lui, une sensation de peur s'initie en lui, aura-t-elle le courage de lui tirer dessus ? Doucement il fait un pas en avant et dans un souffle il prononce un simple :

__ " Lexie "

Ses paroles sont presques murmurés mais avec le silence qui envahit l'endroit, sa voix se répercute dans tout le tunnel et on aurait dit qu'il venait de crier, un cri venant directement du coeur. Sa soeur. Son unique famille, enfin. Deux années entièrement qu'il ne s'était pas revus. Une autre sensation parcourt son corps. Sensation qu'il ne saurait décrire, peut-être de l'euphorie mélangée à de la tristesse ...

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Mon sang se glace, non c'est impossible ... Je sens mes jambes tremblées mais je reste droite, mon arme braquée sur lui, il est enfin face à moi, le moment que j'ai tant attendu et tant redouté est arrivé. J'ai le souffle coupé et les yeux figés sur lui, il est toujours aussi beau, il n'a pas beaucoup changé si ce n'est qu'il est plus maigre, sans doute à cause de la peur de venir chercher à manger à Eden. Ses yeux sont toujours aussi bleus et je vois dans ses yeux les même reflets que lorsque nous étions plus jeunes, je ne supporte plus de voir ce regard là, je ne l'avais pas vu depuis si longtemps, deux années si longues et ne paraissant être que deux minutes lorsque je me retrouve face à lui. Ma lampe tremble légèrement alors j'essaie de me reprendre, je prends une inspiration aussi difficile soit-il, j'ai l'impression que mon chemisier et ma veste se resserrent sur ma poitrine, ça n'est pas la première fois que je ressent cette sensation, elle est de plus en plus présente, de plus en plus souvent durant les affrontements.
Je replace mon arme correctement, lorsqu'il parle je ressens ce pincement si force sur mon cœur, comme si on me l'arrachait une nouvelle fois, une fois de trop. Je m'emporte rapidement.

- Tais-toi !! Tu n'as pas le droit ...

J'aurai tellement de choses à lui dire et si peu de mots m'arrivent aux lèvres, tout se mélange, tout m'est insupportable, sa présence, son regard, sa voix douce et protectrice. De mon côté je cris, je veux qu'il se taise, qu'il reparte immédiatement et qu'il disparaisse. Je voudrais lui dire le mal qu'il m'a fait mais je voudrais aussi lui montrer que je suis devenue plus forte et que je n'ai plus besoin de lui même si c'est faux, je voudrais qu'il le croit pour enfin disparaître.
Je me fais la promesse de ne pas pleurer devant lui, de rester froide mais ma voix tremble, ce serait le seul signe de surprise qu'il pourrait voir, mais il n'est pas armé et semble tout aussi surpris que moi, il me suffirai d'appuyer sur la gâchette qui est si près de mon doigt et je serai enfin acceptée comme faisant partie de la relève, un membre à part entière, mais arriverais-je à survivre en sachant que j'ai tué mon frère ?
Je n'arrive pas à faire de choix, je ne sais pas ce que je dois faire, je voudrais le prendre dans mes bras, le serrer si fort pour rattrapper tout ce temps mais la haine et l'envie de vengeance sont si fortes en moi ...
Alors j'appuie sur la gâchette mais je relève mon arme en même temps qui me fait tirer dans le plafond du tunnel. Je n'ai pas la force de faire ça, pas lui, pas moi. C'est horrible mais je voudrais pouvoir le faire. La détourne la tête lorsque des débris du plafond tombent au sol et sur les deux jeunes gens.

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Le choc est immense, même si à la base il était venue la voir, jamais il n'aurait pensé la trouver ici. Sa voix en reste coupée alors qu'il voudrait lui crier comme il se sent coupable de tout ça, qu'il veut revenir vers elle pour redevenir son frère, lui crier que ce cauchemar est enfin finit et qu'il sera toujours là pour la soutenir. Mais c'est impossible. Il a choisit sa voie et à présent la marche arrière ne lui est même pas pensable. Et pourtant ce n'est pas l'envie qui lui manque à cet instant. Il la regarde sans bouger, les bras le long du corps sans même faire un geste pour se protéger qu'un quelconque tir alors qu'il sent très bien qu'en elle beaucoup d'émotions contradictoires se bousculent. Elle n'ont plus ne s'attendait pas à le trouver ici.

Grâce à la faible lumière de sa lame torche, Nick réussit à détailler son visage. Elle a énormément changé en seulement deux ans. Son visage à beaucoup mûrit, lui qui avait laissé une jeune fille, il retrouve à présent en face de lui, une vraie femme. Elle a grandit d'ailleurs, mais elle ne le dépasse pas encore. Même sa voix à changée. Elle est beaucoup plus assurée qu'avant même si elle tremble un peu quand elle lui crit de se taire. La seule chose qui n'a pas changé chez elle, ce sont ces yeux. Ils sont toujours aussi expressifs, ce regard qu'il aimait tellement fixé pendant des heures, ce regard qui le cherchait toujours pour trouver du réconfort, ce regard dans lequel il pouvait y lire autrefois toute l'affection qu'elle lui portait. Mais au fond elle n'a sûrement pas changée, enfin c'est plutôt ce qu'il aimerait croire car au fond il sait bien qu'elle ne doit plus être la même.

Alors qu'il continue de la regarder sans un bruit, elle appuie sur la gâchette mais au lieu de sentir la balle se logée dans son corps, une explosion sourde retentit. Le projectile encastré dans le plafond laisse de grandes fissures et dans un gros craquement, de grands morceaux de plafond s'écroule sur eux. Même si il n'avait pas bougé pendant qu'elle avait tiré, pour se protéger des gravas il porte ses bras devant son visage. Après s'être assuré que plus rien n'allait tomber, Nick se précipite à l'endroit où Alexia se trouvait. Les morceaux de tunnels ont soulevés beaucoup de poussière et il faut quelques minutes au jeune homme pour retrouver sa soeur. Allongée à quelques pas de lui, il se précipite sur elle, s'accroupissant près d'elle mais sans la toucher, ne sachant vraiment pas qu'elle sera sa réaction.

__ " Ca va Lexie ? "

Elle n'a pas vraiment dû se faire mal, elle a sûrement dû simplement trébucher en voulant se reculer pour ne pas se recevoir les débris sur la tête.

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Je ne m'attendais pas à ce que l'impacte de ma balle provoque un mini éboulement, rien de grave mais lorsque j'ai voulu reculer je me suis effondrer, de plus mon problème de respiration n'est pas aidé par la poussière. Il y eu un moment de silence, moment durant lequel j'étais à terre et où bizarrement j'eus l'impression que c'était la fin, un sentiment d'apaisement m'avait envahie un court instant et je me sentait bien, bien la poussière retomba et Nick se précipita vers moi comme lorsque nous étions enfants que je tombais, il était toujours là pour venir me relever et me proposer de monter sur ses épaules. Oui en cet instant je me retrouvais fillette, alors que nos parents nous attendaient à la maison. Mais plus rien de tout ça n'était d'actualité.

- ça va ...
Je ne suis plus une enfant ...

Ma réponse fut vive, peut être un peu trop puis qu'il venait me demander comment j'allais, peut être se préoccupait-il encore un peu de moi. Mais dans ces cas là pourquoi ne m'avait-il pas suivit il y a deux ans de cela, cette question avait toujours été restée sans réponses et maintenant je ne me sentais plus assez forte pour la poser et surtout pour en entendre la réponse. Je ne suis plus une enfant, cette phrase a-t-elle vraiment de l'impacte sur mon grand frère ? Je n'en suis pas certaine, c'est vrai que moi il a toujours été le modèle à suivre et encore maintenant l'altruisme dont il fait preuve me fait l'admirer encore plus, alors peut être que je ne serais que sa petite sœur et ce tout le reste de nos vies. Mais je ne veux pas qu'il me touche et il semble l'avoir compris, je dépoussière des vêtements et m'accroupis, en trébuchant j'ai perdu mon arme et ma lampe torche, cette dernière continue de nous éclairer et je n'ai donc aucun mal à la retrouver mais mon arme reste introuvable, quelle piètre relève je fais là. Ce n'est peut être pas plus mal que je sois venue seule ce soir, j'aurai pas osé rentrer avec les autres si ils avaient été là pour voir ça.
Ma respiration est saccadée mais je tente de le cacher au mieux, ce problème respiratoire pourrait devenir ma faiblesse à l'avenir et il est vrai que je repousse les rendez-vous chez le médecin aussi souvent que faire ce peut, je ne supporterai pas qu'il m'annonce que je ne peux plus faire partie de la relève. Chacun des membres est devenue comme un membre de ma famille, je vis avec eux depuis près de deux ans maintenant et je n'aurai pas la force de tenir si je devais les quitter. Je finis enfin par retrouver mon arme, écrasée sous un caillou elle ne me sera plus d'aucune utilité, néanmoins je la ramasse. Nous sommes maintenant à armes égales, osera-t-il me frapper en premier ou attend-il que je ne le fasse ? Nous sommes dans deux camps différents, deux camps ennemis, nous DEVONS nous battre ...

- Qu'attends-tu ? Un coup de plus de ta part ne peux pas me tuer ...

Je suis méchante sur ce coup là c'est vrai, mais c'est ce que je ressens, son abandon tel un coup de poignard en plein cœur, je n'attends qu'un signe de lui pour passer à l'acte. En prononçant cette phrase j'espère que je le touche et que je lui fais mal mais je me fais mal par la même occasion, chaque reproche que je lui fais me reviens au visage par mes souvenirs de ces journées entières à pleurer en espérant le voir revenir, toutes ses journées à culpabiliser de l'avoir laissé partir, tout ce passé me revient en mémoire, moi qui croyais l'avoir dépassé, l'avoir surmonter, je me rends compte que je n'avais fait que le cacher, l'enfouir sous la haine en espérant que jamais il ne revienne. Mais toute cette souffrance lui restera muette, je ne suis pas là pour me plaindre ou pour qu'il s'excuse, c'est bien trop tard. Maintenant il faut agir, se battre et savoir lequel de nous deux peut s'en sortir.

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L'éboulement qui avait été provoqué par le simple impact de la balle d'Alexia n'avait pas surpris Nick. Il se souvenait encore de la fois où il avait faillit mourir ici écraser et tout celà à cause de Marshall qui s'était énervé contre le mur et l'avait complètement détruit à la seule force de ses poings. Ces tunnels avaient tellement vécus qu'un simple coup mal placé les faisait s'écrouler en un rien de temps sans pour autant boucher les entrées. C'était assez bizarre à voir mais sans importance aujourd'hui.

A cause de la poussière, sa soeur commençait à mal respirer. Encore et toujours ces problèmes de bronches. A cet instant il aurait tellement voulu redevenir son grand frère et s'occuper tranquillement d'elle, l'allonger, lui dire de se calmer, la prendre dans ses bras et la bercer doucement jusqu'à ce qu'elle s'endorme et être là si elle se réveillait à cause d'un simple cauchemar. Mais la réponse qu'elle venait de lui donner coupa court à toute tentative. Elle avait raison, elle n'était plus une enfant et lui n'était plus son grand frère, il fallait qu'il se contrôle un temps soit peu.

__ " C'est vrai. D'ailleurs je ne sais pas pourquoi je m'inquiète à ton sujet. "

Puis il se releva sans pour autant partir de son côté. Il resta à ses côtés un long moment encore, le temps qu'elle retrouva sa lampe torche ainsi que son arme complètement écrasée par les débris. Un petit sourire vint étirer rapidement ses lèvres pour s'éffacer l'instant suivant à l'entente de sa réfléxion. Elle voulait donc vraiment se battre contre lui ? Même à mains nues elle voulait se mesurer à lui et peut-être même essayer de le tuer alors que quelques instants auparavant elle venait de tirer dans le plafond du tunnel pour ne pas avoir à le blesser. Il haussa les épaules comme si sa remarque ne l'avait pas toucher, comme si il était devenu froid à toutes sortes de remarques blessantes. Après tout elle aussi l'avait fait souffrir en lui disant qu'elle n'était plus sa soeur, que sa famille avait entièrement disparue.

__ " Je ne veux pas me battre contre toi. "

Non pas qu'il doutait de sa force, ni qu'il se sente si supérieur à elle qu'il ne veuille pas l'affronter, non. Il était quand même son grand frère, celui qui devait la protéger pas celui qui devait la mettre en danger. Il détourna le regard de sa soeur pour le laisser traîner vers le sombre fond du tunnel. Si elle voulait absolument l'affronter alors elle devrait faire le premier pas mais il lui était simplement impossible de la frapper ainsi alors qu'elle était par terre, la respiration saccadée.

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Sa première réponse me blessa au plus haut point et pourtant j'avais besoin de l'entendre me le dire. Il s'inquiète encore pour moi, cette révélation me rend la tâche encore plus difficile, et pourtant je dois le faire, pourquoi tout est si compliqué ? Je voudrais me blottir dans tes bras, te dire à quel point je t'aime et combien tu m'as manqué, j'aimerai entendre que toi aussi tu regrettes tout ça et que tu m'aimes encore. Je baisse ma lampe, elle éclair maintenant le sol, je pense alors que tu ne peux plus voir mon visage et je me laisse aller, deux trois larmes alors que je retiens des torrents de sanglots. Puis j'essuie furtivement mes larmes, je ne veux pas que tu vois ainsi, si faible; j'ai tellement peur que tu te moques de moi ...
Ma respiration est difficile, toi même tu sais que mes bronches ne me sont plus fiables, mais je me relève en prenant une profonde inspiration, je voudrais tout te dévoiler, peut être pourrions nous nous voir en secret, ici la nuit tombée, peut être qu'il y a un moyen.
Mais toi tu me dis que tu ne veux pas te battre contre moi, que me proposes-tu en échange ? Que chacun parte de son côté en espérant que nos routes ne se croisent plus jamais. Non je ne le supporterai pas, ça ne me convient pas, ça n'est pas assez. Si tu ne m'attaques pas, je le ferai alors, alors que tu t'éloignes un peu de moi je ramasse un pierre et te la lance dans le dos, puis je me précipite sur toi, étant plus petite je saute sur ton dos et commence à serrer ta gorge en fermant les yeux, tu n'es qu'un renégat, rien de plus, rien de plus ...
Ma respiration s'accélère, je me crispe sur toi, une douleur intense grandit dans ma poitrine, est-ce une punition qui s'abat sur moi. Mon étreinte pour tenter de t'étrangler devient un moyen pour moi de ne pas m'effondrer. A ce moment je veux m'excuser, mais mon souffle est coupé, je m'étouffe lentement.
Je finis par tomber au sol, mes vêtements se resserrent sur ma poitrine et mes yeux se mettent à pleurer, ils se perdent dans la plafond, j'ai peur, je ne pensais pas ressentir cela à cet instant, mais j'ai peur de mourir, peur de partir sans avoir accomplis tout ce que je voulais, cette vie m'a tout pris et elle est en train d'en finir avec moi.

- Ni.. ck ...

Je me demande si tu me laissera mourir à tes pieds ou si tu me viendra en aide, laisse moi mourir et tu deviendra un modèle de renégat, je ne t'en voudrais pas, je ne t'en veux plus, je suis la seule fautive, jamais je n'aurai du te dire que je n'avais plus de frère, comment faire pour m'excuser ? Je voudrais que tu me prennes dans tes bras si c'est la dernière chose dont je doive me souvenir, pardonne moi.
J'essaie de prendre une inspiration mais le peu d'air qui entre dans mes poumons ne m'aide pas, la peur me fait suffoquer bien plus fort et plus intensément, de petits sons aiguës sortent de ma bouche ...

Invité

Alors que je te regarde accroupie près de moi, la respiration courte, de douloureux souvenirs me reviennent en mémoire. Des souvenirs heureux pourtant mais qui me sert le coeur à un tel point que j'aimerais en mourir. Pourtant depuis que j'ai reposé mon regard sur toi je ne peut me détacher de toi. J'aimerais me mettre près de toi, te prendre dans mes bras et te dire que je regrette sincèrement ce que j'ai put faire. Mais mon corps ne m'obéit plus et ma gorge est tellement serrée que mes mots se meurent avant même de passer mes cordes vocales.

Je n'en peut plus. De cette tension qu'il y a entre nous, de te voir souffrir comme ça sans rien pouvoir faire et de toute façon je te l'ai déjà dit, je ne me battrais pas contre toi. Je préfère fuir, je ne suis bon qu'à ça de toute manière. Je me dirige vers la sortie quand une douleur envahi mon dos, j'ai un peu le souffle coupé et la douleur me fait plier les genoux. Je te sent alors me sauter dessus et serrer tes mains autour de mon cou. J'étouffe lentement, sans pouvoir croiser une seule fois ton regard. Tu vas donc me tuer comme ça sans me regarder une dernière fois ? Et moi qui pensait être lâche, tu l'es sans doute plus que moi.

Alors que je sentais presque les bras de la mort m'entourer et me délivrer enfin de mon remord ta pression se relâche et tu roule sur le côté. Je reprends ma respiration à plein poumons, retrouvant doucement tout mes sens. C'est à ton tour d'étouffer et j'ai bien envie de te laisser mourir ainsi. Après tout tu as quand même voulu me tuer, deux fois cette nuit là. Mais quand ta voix parvient à mes oreilles, je comprends que tu as vraiment besoin d'aide et j'oublie tout. Comme si rien de ces deux ans ne s'étaient pas passés et que je ne l'avais jamais quitté.

Je me redresse rapidement même si ma tête tourne et que quelques étoiles apparaissent à mes yeux et je me retourne vers elle. Elle qui m'avait bien fait comprendre qu'elle ne voudrait plus jamais me parler mais aussi elle, que je n'ai jamais cessé d'aimer. Je me relève et lui prends la tête sur mes genoux, je plante mon regard dans le sien et sourit doucement. Sa main vient vite trouver la mienne et je la serre, heureux de la retrouver. Je pose ma main sur son front et lui parle calmement.

__ " Lexie, regarde-moi. Ecoute-moi surtout. Il faut que tu te calme, tu sais comme lors de ta première crise de t'en souviens ? Alors fais comme moi, inspire, respire. Doucement, calme-toi ! Allez on recommence, doucement. Inspire, expire ... "

Puis je ne cesse de lui répéter ça, comme je l'ai toujours fait lors de ses crises, moi qui est toujours été là pour là, me voilà de retour mais qu'est-ce que celà va bien pouvoir changer entre nous ? Je sens sa respiration s'apaiser et son sourire réapparaitre doucement. Je sens mes yeux me brûler. Des larmes. Je pleure ? Non, c'est impossible ! D'un revers de manche je m'essuie les yeux pour ne rien laisser transparaître mais l'émotion qui m'envahit est tellement grande à cet instant que je n'arrive plus à me contrôler et les larmes qui coulent sur mes joues laissent de grands sillons humides. Je souris encore une fois, plus heureux que jamais.

[HJ : Désolé pour le changement de personne mais j'avais envie de tester XD]

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[HJ : pas de soucis (: ]

J'ai sentis ton hésitation, une fraction de seconde je me suis dit que j'allais mourir ici, dans ce noir et toute cette poussière, je t'ai vu vouloir te venger, j'aurai fait la même chose, je voulais faire la même chose, mais si toi tu ne me pardonnes pas, qui le fera ? Je ferme les yeux une seconde avant de prononcer ton nom, je croyais que tu ne l'entendrais pas et pourtant je me sens soulever et lorsque j'ouvre les yeux, ton regard se fond dans le mien. Tes bras m'entourent et inconsciemment je me sens mieux, ma respiration est toujours difficile, mais ta voix m'apaise, cette douceur m'a tant manquée. Tu m'as manqué plus que jamais tu ne pourrais le penser.
Tu respires à la même vitesse que moi pour me calmer comme lorsque nous étions plus jeunes, lorsque le plus important c'était de rester ensemble et que le reste n'avait plus d'importance. Plongée dans ton regard je retrouve ce temps passé que je voudrais retrouver, bien sûr nous n'avions plus grand chose, mais je t'avais et je ne demandais rien de plus, pourquoi t'es-tu éloigné de moi ? Ne te suffisais-je pas ? Malgré toutes ces questions qui se bousculent dans ma tête je me sens mieux, la pression sur mon thorax diminue, je respire mieux. Et là la surprise mais aussi la joie m'envahissent, tu pleures ? Toi le grand frère si fort et si fier, tu parles en me regardant dans les yeux et tu souris, mon sourire ne tarde pas à se dessiner sur mes lèvres, mon visage reprend des couleurs et mon cœur aussi, m'aimes-tu encore ? Juste un peu ?
Cette question peut paraître étrange, certains dirons qu'on aime toujours les membres de sa famille peu importe les choix qu'on fait, les chemins qu'on prend, mais je me pose vraiment cette question, moi qui est mis tant de force à te haïr, je me demande si tu n'as pas fait la même chose de ton côté et je me demande surtout si tu y es parvenu car pour moi ce fut impossible, alors peut être dois-je remercier le ciel de m'avoir provoquer ce malaise mais en même temps, où cela va-t-il nous mener ? Pourras-tu un jour redevenir un citoyen ?
Alors que tes larmes coulent sur tes joues, ma force me revient lentement alors je lâche ta main que je serrais si fort et je viens me blottir dans tes bras, je me sers si fort contre toi que ton odeur est la seule chose que je peux respirer encore, mon visage se perd dans ta nuque et je ne retient plus mes larmes, tu m'as tellement manqué et en même temps j'ai l'impression que nous ne nous sommes jamais quittés, j'ai l'impression que c'était hier que nous nous sommes retrouvés seuls, ma voix se perd dans mes sanglots et mes doigts se crispent sur ta veste, je ne veux plus te quitter, qu'on aille chez les renégats ou que tu reviennes vivre à Eden n'a pas d'importance du moment que nous restons ensembles, ma raison n'a plus son mot à dire, seul mon cœur se fait entendre et même si sa voix est faible j'espère que tu l'entendra.

- pardon ...

[HJ : ça n'est pas très long ... Sad

]

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Alors que je commençais enfin à me faire une raison de ta haine me voilà en train de pleurer dans tes bras. Mais tu m'as tellement manqué que je ne peux empêcher mes larmes de couler. La seule chose que je peux faire c'est les essuyer au fur et à mesure qu'elles innondent mon visage. Et dire que celà faisait deux ans que je n'avais ni vu ton visage ni ton sourire. Une sensation tout à fait étrange m'envahit. Je ne sais pas si c'est une euphorie complètement incontrôlable ou une grande tristesse en pensant qu'il faudrait bientôt se quitter. Non, je n'imagine pas la déchirure que celà va être. Je ne veux pas recommencer à vivre comme si tu n'étais plus rien pour moi, je veux le dire à tout le monde, être fier de toi, que tu sois ma soeur.

Alors que tu continues de récupérer doucement je sens tes bras m'entourer et me serrer contre toi. Ton visage dans ma nuque et tes larmes qui me coulent le long du cou pendant que les miennes réussissent à se calmer. Je posa ma main sur ta tête et caresse tes cheveux. Ils sont un peu plein de poussière et je m'amuse à les démêler avec les doigts, sans trop te faire quand même. Alors que je m'occupe de cette tâche un peu particulière j'entends ta voix. Cette voix si faible que je ne comprends pas ce que tu murmures. Puis tu le répètes et là je t'entends mais je secoue lentement la tête de droite à gauche.

__ " Ce n'est pas à toi de t'excuser, je n'aurais jamais dû rejoindre les renégats. J'ai été complètement stupide de te laisser, je t'est tellement fait souffrir. Je ne mérites ton amour. "

Ma voix devient de plus en plus baisse et le reste de ma phrase est simplement murmuré à ton oreille. Je sens mes larmes revenir mais cette fois je réussit à les contenir. Comment as-tu put me pardonner avec tout le mal que je t'ai fait ? Je suis tellement en adoration devant ton courage. Alors que je recommences à repasser mes doigts dans tes cheveux une question me revient en esprit. Je ne voulais pas l'affronter avant, pas pendant nos retrouvailles mais à présent elle si'mpose à mon esprit.

__ " Qu'est-ce qu'on va faire maintenant ? "

Est-ce que l'on va repartir chacun de son côté comme si rien ne s'était passé et espérer que personne ne découvre notre lien ou que Quentin s'aperçoive que nous sommes de nouveau frère et soeur. Et si j'amais il l'apprenait que pourrait-il te faire ? Il te tuerait simplement. Non, je ne supporterais pas de te perdre une deuxième fois. Je ne surviverais pas.

[HJ : Moi j'ai adoré ^^ Et comme dirais ma pépètte, c'est pas la quantité qui compte c'est la qualité ]

Invité

Mon corps se décontracte lentement, je me sens mieux, je ne sais pas si tu as entendu mes excuses pour le moment mais je l'ai dit et c'est tout ce qui compte pour moi. Je te sers encore si fort que mes mains en sont douloureuses mais mon coeur est si apaisé que tout cela n'a pas d'importance. Puis tu prends la parole, je n'ose pas te regarder mais tes paroles me blessent pourtant, jamais je ne pourrait te rendre pour seul responsable, tu es parti mais j'ai refusé de te suivre, j'aurai très bien put t'accompagner, je sais que tu aurai veillé sur moi mais j'ai refusé de t'écouter et je n'ai pensé qu'à moi, à ma façon de vivre, peut être qu'à l'époque je ne voulais pas quitter Eden où nous avions eu tant de mal à nous installer après la mort de nos parents. Toutes ces choses je voudrais te les dire mais ma gorge est encore nouée de larmes. Les mots qui me viennent sont si simples que j'ai peur qu'ils ne représentent pas ce que je voudrai te dire.

- Si, Si je m'excuse. Tu as fait ce qui était juste pour toi et je ne t'ai pas écouté. J'aurai du le faire, tout ce que tu as jamais fait c'était pour moi et j'ai tout effacé en une phrase.
Tu es mon grand frère, je t'aime tant. Et tu mérites tout cet amour, tu dois sourire comme tu le faisais avant. Tu le dois.

Mes mots sont un peu mélangés, je veux dire tellement de choses que tout se mélange dans ma bouche, j'ai du mal à faire le point. Nos regards se croisent de temps en temps et à chaque fois je ressens ce même sentiment de honte et de colère envers moi-même. Alors que tu passes tes doigts dans mes cheveux légèrement blanchis par la poussière tu poses la question que je redoutais tant. En entendant cette question mon corps se raidit, mes mains se crispent un peu plus sur ta veste. Me vient alors en tête l'image d'une nouvelle séparation, ce serai trop difficile, je ne veux pas supporter ça une fois de plus. Le pourras-tu ?

- Je ... Je ne veux pas que tu repartes. Je ne veux pas qu'on me sépare de toi.

Mais est-ce réellement possible ? Où aller si nous voulons rester ensembles ? Les renégats donneraient cher pour avoir ma peau et la relève ferait de même pour toi après le nombre des nôtres que tu as tué. Faudrait-il fuir ? Mais pour aller où? Nous n'avons déjà pas grand chose, nous n'aurions plus rien. Je ne suis pas sûre de vouloir tout abandonner.

- Je ne sais pas quoi faire Nick ...

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